Skip to main content

Painting a Residency

I spent most of May and a part of June at the De Pure Fiction residency in a tiny, isolated hamlet in the Occitanie in France. To write about the place and what it did to my work and to me will take time -- to reflect, to let things settle. Meanwhile, Isabelle Desesquelles, the French novelist who runs the residency, asked me a set of questions before I left, and has posted it on the blog with watercolours I painted while I was there.

De Pure Fiction

La Lettre #36 _______________

Anuradha Roy a publié cinq romans. Elle a résidé à la maison De Pure Fiction en ce printemps pour son prochain livre et depuis, les chevreuils, les oiseaux - rouge-gorge familier, huppe fasciée, pivert, coucou - les lézards verts, les libellules bleues, les papillons semblent s’être mis eux aussi à la lecture, la cherchant sous les pétales d’un coquelicot ou au travers du feuillage des oliviers. Peut-être même, tous, envisagent-ils de faire le voyage jusqu’en Inde et l'Himalaya où Anuradha Roy vit, pour la retrouver ; et qui sait elle reviendra. 

Réalité et fiction sont des mots qui vont très bien ensemble. La force d’un univers, d’un écrivain, c’est aussi de nous faire croire à toutes les histoires, les déposer en nous.

Isabel Desesquelles

__________________________ A Livre Ouvert
Watercolour by Anuradha Roy

«Elle aurait pu s’envoler et se transformer en oiseau de nuit, ou bien ses membres auraient pu se transmuer en racines et en branches, son torse en tronc d’arbre. Tout semblait possible.»
Anuradha Roy- Toutes ces vies jamais vécues
.


Racontez-nous où commence un livre
Avec une image qui me revient sans cesse, quelque chose de mystérieux que je dois découvrir - et je dois le découvrir par l'écriture.

Avez-vous des rituels d'écriture ? Pouvez-vous nous dire ce temps suspendu de "quand on écrit"
J'écris toujours les premières pages d'un nouveau livre sur du papier, avec de l'encre. Je mets une date pour me rappeler quand j'ai commencé. Si je remplis des pages et des pages très rapidement, comme en transe et que j'oublie de déjeuner, je sais que je suis sur la bonne voie. Mais ces jours sont rares. La plupart du temps, je me force à me réveiller tôt, et sans allumer le téléphone ou internet, je fais du café, je reste immobile. Écrire signifie beaucoup de moments assis, beaucoup de rêveries et beaucoup de marche. Chaque fois que je suis à court d'idées, je marche.

Quand vous lisez, vous êtes où, vous êtes qui ? Que se passe-t-il alors ?

Souvent il me semble devenir les personnages du livre et quand un bon livre se termine, je me sens désemparée et je ne sais pas quoi faire de moi-même.

Si vous deviez être une phrase quelle serait-elle ?
Si j'étais une phrase, je serais brève. Je contiendrais les mots, en projetterais les ombres.

Racontez-nous votre Il était une fois… une maison d’écrivains
Je suis allée loin de chez moi dans une maison où chaque détail, du bureau majestueux d’écriture au lit confortable et au chauffage agréable, jusqu'au tapis de yoga et au café, a été pensé pour rendre la vie si agréable que vous êtes face à une vérité inéluctable : Vous n'avez plus d'excuses. Le silence et les vastes espaces vous comblent, un chevreuil vient vous rendre visite, un lièvre aussi. Vous avez des amis juste à côté, vous le savez, et vous êtes aussi loin de tout car il n'y a rien autour à des kilomètres, sauf des champs et des bois. C'est une retraite dans le vrai sens du terme : quelque chose qui vous met à l'épreuve, devient une partie de vous, vous amène à vous découvrir, vous change.

Aux mots nature et horizon, à celui de Lot ou Occitanie, par quels mots répondez-vous ?
Je réponds par la couleur - j'essaie de capturer les couleurs et les vastes espaces avec de la peinture. J'échoue - mais pendant que je peins, je suis complètement immergée dans ce paysage spectaculaire.

Vous ferez quoi Anuradha Roy quand vous serez grande ?
Je ne grandirai jamais.


Watercolour by Anuradha Roy Watercolour by Anuradha Roy

Aquarelles - Anuradha Roy

_______________________________ Ils aiment...

Anuradha Roy s'est prêtée au jeu du questonnaire De Pure Fiction …

Quel est le lieu où vous vous sentez le mieux pour lire ?
Le fauteuil à bascule dans le bureau. Mais sinon, n'importe où, en fait. Parce que je suis dans le livre, plus que dans un endroit physique.

Quel livre vous a donné votre première émotion de lecteur ?
The Golden Goblet, un livre pour enfants de Eloise Jarvis McGraw, se déroulant dans l'Égypte des trésors, des parchemins et des pilleurs de tombes.

Quels sont vos héros et héroïnes préférés de romans ?
Je n'ai pas de réponse à cela. Ils changent constamment pour moi.


Quels auteurs ont une bonne place dans votre bibliothèque ?

Alice Munro, Leela Majumdar, Virginia Woolf, Andreï Makine, Yasunari Kawabata.

Si vous n’étiez pas écrivain quel métier exerceriez-vous ?
Je serais potière et promeneuse de chiens.

De Pure Fiction Maison d'écrivains (le Blog)
Vous désabonner de notre Newsletter    |    Voir Online
De Pure Fiction
Le Grès bas - 46160 Calvignac
Copyright © 2020 De Pure Fiction, Tous droits réservés.

 

Popular posts from this blog

All the Lives We Never Lived wins the Sahitya Akademi Award 2022

  Anuradha Roy bags coveted Sahitya Akademi Award, 22 others feted Anuradha Roy bagged the coveted Sahitya Akademi Award on Thursday. The author of 'All The Lives We Never Lived ' was felicitated along with 22 other authors for their exemplary contribution in the field of literature. This is the fourth book penned by the 40-something Roy. This book also won the prestigious Tata Book of the Year Award for Fiction in 2018. The book revolves around the life and times of a horticulturalist Myshkin, who narrates his life story, and his unending wait for letters from etters from the mother who abandoned him, for greener pastures in another country. Roy, who lives in Ranikhet, has previously written 'An Atlas of Impossible Longing', 'The Folded Earth' and 'Sleeping on Jupiter' which won the DSC Prize for Fiction 2016. It was also longlisted for the Man Booker Prize in the year 2015. Read more at: https://economictimes.indiatimes.com/ma

Language, Lost and Found

In France for a long spell earlier this year, everyone around me speaking in a language I didn’t speak or read, I began to think about the many streams of language I've swum in. My mother tongue, Bengali, was the language of home and of intimacy. Yet somewhere along those years, with a sigh drowned out by babel, the language had left me. I tried to find my way back to it through writers like Leela Majumdar and Bibhutibhushan. In "Language, Lost and Found" out now in Noema Magazine, I write of how I found it again, and of language in alien contexts. I'm not sure if this essay is travelogue or memoir or a bunch of stories. But here it is, and I hope you will read it.  It was a red paperback with a green, winking cat spread across its large front. Just a few taps pulls it up on my screen now, and I wonder if my mental image of the day my father came with it as a gift for my brother and me is the work of memory or imagination. He walks in as if he has a happy secret and l
Ten years of Anuradha Roy’s ‘An Atlas of Impossible Longing’: What the writer and publisher remember ‘For three years, it was an alternative, secret universe in which I lived, awake or asleep.’  On serendipity and the difficult road to getting published: Anuradha Roy, writer  Read this in Scroll.in Christopher MacLehose and Anuradha Roy. Photograph by Rukun Advani An Atlas of Impossible Longing started in one of those “dummy books” – blank pages, hardbound – that binderies used to make to establish accurately the spine width of books that they would bind for a publisher. The publishing house was one my partner and I had recently set up. It had no capital but our savings, no office, and the only books as yet were dummies with blank pages. Because I still have that notebook, I know I wrote the first section of Atlas in pencil, in a non-stop scrawl that poured out without warning. It went on for a few pages and then came to a stop, after which the notebook